27 Avril 2012
Une commémoration de l’Abolition de l’Esclavage
de plus en plus dénaturée !
Seulement un millier d’agents de la Ville de Paris pourront, peut-être, participer à la
commémoration de l’abolition de l’esclavage ! POURTANT :
- à la Ville de Paris, plus de cinq milles agents sont originaires de l’Outre-Mer !
- à peine un millier « d’autorisations » pour venir commémorer l’abolition de l’un des
plus grands des crimes contre l’humanité … C’EST PETIT !!!
- à la Ville de Paris, des milliers d’autres agents se savent les descendants de
Victor SCHOELCHER et voudraient, dans ces temps de racisme à peine rampant,
venir réaffirmer le bonheur d’être ensemble, riches de nos différences qui nous
complètent si bien !
Faut-il rappeler une fois encore que Paris fût la capitale d’un Etat qui pratiqua pendant
près de trois siècles la traite négrière !
Faut-il rappeler une fois encore que Paris est la collectivité locale où travaille le plus grand
nombre d’agents originaires des anciennes colonies !
Faut-il rappeler une fois encore au Maire de Paris et à la Secrétaire Générale que la
commémoration de l’abolition de l’esclavage fût obtenue de longue lutte, par et pour tous
les personnels des Administrations Parisiennes !
Ne nous donnez pas le sentiment de voir « notre fête » récupérée et dénaturée
car vidée de son élément essentiel : les personnels de la Ville !
Le 27 mars 2012, à notre demande, nous avons rencontré le Délégué Général à
l’Outre-Mer pour tenter de faire évoluer tout ce qu’il y a de détestable dans la
situation actuelle : nombre de participants restreint, participation à la
cérémonie maquillée en demie journée de formation, après autorisation
donnée « à la tête du client » !!!!
Notre délégation était constituée d’agents originaires de Guyane, Guadeloupe,
Martinique, Réunion et Comores.
Après plus de deux heures de discussion, le délégué Général à l’Outre-Mer nous a
dit qu’une note, relatant notre entretien et nos revendications, serait transmise dès le
lendemain au directeur du cabinet du Maire. Quelques jours plus tard nous étions
informés de ce que :
- le nombre de places initialement prévu était augmenté de 40% et passait donc
de 640 à 1040 places assises ;
- le système du « congé formation » était maintenu ;
- le système permettant au « petit chef » de choisir qui, parmi les volontaires,
pourrait ou non participer à la commémoration, était maintenu !!!
Cette réponse n’est pas satisfaisante ! 400 places assises supplémentaires c’est mieux
que rien, certes, mais cela n’est pas à la hauteur de l’évènement, ni de l’attente des
personnels concernés, Monsieur le Maire !
La Mairie prise en flagrant délit de mensonge !
En effet, en bas de l’affiche municipale invitant les personnels de la Ville à
participer, le 27 avril 2012, à la Commémoration de l’Abolition de l’esclavage il est
écrit : « les agents pourront bénéficier d’une autorisation d’absence en accord avec
leur hiérarchie et selon les nécessités de service. ».
Cette formulation donne aux agents l’illusion qu’il suffit de vouloir participer pour
avoir le droit d’aller à l’Hôtel de Ville : artifice de communication mensongère des
quotas de places sont attribués de façon très restrictive par direction !
Pour un match de foot, place l’Hôtel de Ville, vous faites mieux !
Pour cette année, le SUPAP-FSU se contentera de ces miettes faute de temps ! Le
27 avril est trop proche pour préparer NOTRE FETE !
L’année prochaine, nous, les militants de l’humain, nous ferons en sorte qu’avec ou
sans autorisation, la place de l’Hôtel de Ville soit le point de rendez-vous de tous les
personnels qui voudront commémorer l’abolition du crime contre l’humanité
que représente l’esclavage.
Ce sera également une occasion forte pour dénoncer le racisme et les
discriminations.
Fêtons le plaisir du « vivre ensemble » !
Paname le 17 avril 2012.